Sur le cadavre de la démocratie...

Article TARNOS MAGAZINE

Le 29 mars dernier,il s’est passé une chose incroyable pour notre démocratie.

Une entente d’appareil (appelons cela une magouille) a privé les électeurs de notre canton de pouvoir choisir entre deux candidats, entre deux vues différentes pour l’avenir de ce territoire.

Que s’est-il passé?

Le soir même du 1er tour, le candidat communiste et maire de Tarnos, a fait valoir un accord PS/PC et demandé à ce que les candidats socialistes se retirent à son avantage, sous réserve du soutient communiste dans trois départements.

Demande obtenue puisque la hiérarchie landaise du PS par la voix autorisée de M Emmanuelli a ordonné le retrait du binôme socialiste.

Trois candidats souhaitaient se maintenir mais Isabelle Dufau adjointe au Maire Communiste, imposée binôme titulaire au Conseiller Général sortant socialiste Lionel CAUSSE, a obéi aux ordres de ses chefs et s'est désistée, imposant de ce fait le retrait à son binôme et aux 2 candidats suppléants .

La loi interdisant tout panachage pour le second tour mais également toute possibilité de modifier la liste des candidats présents au 1er tour, nous n'avons eu,au final, pour seul choix qu'un unique bulletin de vote à déposer dans l'urne, celui du M le Maire de Tarnos qui avait obtenu uniquement 202 voix d'avance sur les socialistes.

En résumé,des politiciens ont négocié et décidé avant le premier tour,en lieu et place des électeurs,qui sera le représentant du canton au conseil départemental. Du jamais vu !

Nous pouvions penser que ces méthodes « anti-démocratique » dignes d'un pays totalitaire n’avaient pas cours dans les Landes ; erreur fatale.

Dans ces conditions,après de telles manœuvres de basse politique,le binôme communiste n’a plus de légitimité morale dans le canton.

Ces« représentants »ne peuvent même pas avoir la prétention de dire qu’ils ont été élus,avec seulement 22,38% (4471 voix) des 19975 électeurs inscrits dans le canton, 58,43% d'abstention (11672 électeurs) et 19,18% (3832 voix) de votes blancs et nuls.

Désignés au prix d'une trahison serait donc le terme plus juste.

Nous ne comprenons pas très bien l’acharnement du maire de Tarnos à vouloir être le représentant du canton du Seignanx alors qu'il essaye de le torpiller depuis 7 ans. En 2011 on se rappelle comment il a voulu que Tarnos rejoigne l’ACBA.Les tarnosiens ont refusé de le suivre et l'on signifié lors d'un référendum. Malgré un avis défavorable des tarnosiens, le Maire de Tarnos n’a pas abandonné ce projet, le Président de l'ACBA M. Jean-René ETCHEGARAY lui-même l'affirme !

Comment dans ce cas M Emmanuelli a-t-il pu soutenir ce candidat (qui ne manque pas une occasion de décrier le PS mais qui aujourd'hui appartient à la majorité socialiste départementale), au détriment des siens qui lui sont toujours restés fidèles ? Le pouvoir fait-il perdre tout sens commun ?

«A vaincre sans péril,on triomphe sans gloire» dit le proverbe. Et en effet, ces évènements déshonorent ceux qui en sont les auteurs et ceux qui les cautionnent.